Monday, February 9, 2009

Equipement on the mountain

I wanted to say one last word, about mountain equipment, whether clothes or gear. It makes a world of difference. Things working properly, clothes keeping you warm; these things can make or break an expedition.

Guardaparques won't allow visitors up the mountain if they do not possess the correct gear. It can be a question of life or death. And from previous entries, you know how thorough the company I contracted was about checking my gear, down to the last pair of socks.

And despite this, many people on the mountain are not properly equipped. They are mainly the porters, assistant guides, and sometimes even the guides themselves. They walk with boots that have holes in them, letting in wetness when the snow melts under the sun; they use pant covers that are not waterproof (when goretex is a prerequisite for us); mitts that do not keep their hands warm; tents that sometimes do not close properly (the ones they provide for us do). I would not say that this is generalized, but it is pretty widespread, and it seems to require a few years before a person has the proper gear. This difference in the visitors' gear and theirs is pretty blatant, and as a result, it seems quite common to leave gear as tips after an expedition. This is something I did, along with others. I left my goretex pants, my icepick, socks, half my first-aid kit, mitts, base camp booties, a lightweight bag. The stuff I've seen in stores over there (particularly of the Ansilta brand, a local, excellent brand) is even more expensive than in Canada (Argentina has one of the highest tax on imported products in the continent), so expensive for visitors, and totally unaffordable for locals. I was really happy to be able to leave stuff, and if anyone plans on doing this or other expeditions, bring along any thing you no longer use, you are sure to find someone who will cherish it and for whom it will make a difference. I plan on sending along goodie bags when I get home. Hand warmers, socks, liner mitts, neck warmers, mattresses, or anything more expensive and specialized such as mountaineering glasses, altimeter watches and the such seem more than appreciated!

Goodbye mountains

It is siesta time, the city is asleep, and the only thing to do during the (4 hour) siesta is to go to an internet cafe or eat. I am waiting for my bus which leaves tonight. A 20 hour drive will drop me off in Puerto Madryn, where Julio now lives (he lived in Puerto Deseado when I met him). I will spend about a week there, that will take me to the end of my vacation, and we plan on going kayaking.

Puerto Madryn is a city by the sea, although it is so cold that few people bathe. This is where I learned to scuba dive a few years ago, and I look forward to seeing old friends!

The buses are really comfortable here, and taking an overnight one has the added advantage of saving one night's lodging. The seats are a little like First Class on our planes. Almost fully reclining seats, on board meal service. And toilets where they very clearly tell us to leave only liquids, and to tell the driver if there are any other needs so we can go to a gas station. Like anyone would really embarrass themselves by having the entire bus know they need to go for a poo!

So I leave the mountains and now head for the Patagonian coast. With a bit of luck, we'll get to kayak with pinguins!

Friday, February 6, 2009

Punto de Cóndores

Quel sortie spectaculaire! Finalement, je ne suis qu'un petit peu déçue de ne pas avoir pu atteindre le sommet argentin du Monte Tronador (il y a en a trois: le chilien, l'argentin, et le plus haut qui sert de frontière entre les deux et duement nommé El Internacional), car la marche jusqu'a Punto de Cóndores est absolument magnifique!

Pour arriver, il faut prendre un bus qui nous dépose 3 heures plus tard à Pampa Linda. C'est un endroit que je connais déjà, j'avais fait un trek de 3 jours puis un autre 2 deux jours seule ici (d'ailleurs, c'est ici que j'ai rencontré Marcelo, pour ceux et celles qui le connaissent!), et 2 ans plus tard, Marcelo est moi avions fait un trek de 6 jours qui se termine là aussi. Les environs du parc Nahuel Huapi offrent une variété incroyable d'activités!

Au début du sentier, juste avant les lacets.

Bon, alors après les 3 heures de bus, environ 5 heures de marche. Il est possible de le faire plus vite, mais comme il faisait très chaud, je suis partie tranquillement, accompagnée de Darío, que j'ai rencontré dans le bus. J'avais avec moi piolet, crampons, bottes d'escalade, sac de couchage, quelques vêtements chauds, eau. Vraiment le minimum. Je comptais coucher et manger au refuge, pour m'éviter le poids de la tente, brûleur, bouffe etc. Je suis en repos, après tout, après l'Aconcagua!

Il y a environ 1000m de dénivellé à gravir, alors c'est quand même un peu exigeant. Darío et moi prenions des petites pauses pour boire, mais le rythme était tranquille.


L'arrivée à la partie de roches, glacier et chutes.

La dernière heure est la plus exigeante, car nous quittons les lacets qui traversent la forêt pour arriver dans la roche. À ce moment, nous sommes exposés au vent. Et le pauvre Darío n'a plus rien compris! Alors que lui fatiguait et peinait maintenant à continuer, moi, revigorée par ce vent frisquet qui m'a fait l'effet d'une bonne nuit de sommeil, suis partie plus vite sans m'en rendre compte, et il a du me demander de ralentir à 2 ou reprises!

De la porte du refuge Otto Meiling.

En arrivant au refuge, on laisse ses sacs dehors, on s'enregistre (on passe son temps à s'enregistrer dans ce parc, les guardaparques prennent très au sérieux la sécurité des visiteurs), les gens ont la liste de ceux qui devaient monter et savent s'il manque quelqu'un. On s'inscrit pour les repas que l'on souhaite.

Je reconnais Mauricio, le guide avec lequel je me suis entretenue le jour avant pour faire la réservation de l'excursion (il y a un téléphone au refuge). Il se trouve que c'est le même guide avec lequel, 5 ans avant, nous avions fait l'excursion sur un glacier. Le temps passe vite! Alors que nous parlons des préparatifs et qu'il vérifie notre équipement, un argentin nous écoute, s'enthousiasme, et s'inscrit également à l'activité. Nous serons donc 3 à partir le lendemain.

On nous assigne, à Gabriel et à moi, les deux matelats les plus proches des escaliers, pour que nous ne réveillions personne en quittant le lendemain matin. Notre départ est prévu pour 6h30.


Coucher du soleil au Monte Tronador.

La soirée passe agréablement, nous mangeons un délicieux (et énorme!) repas, avec du vin.


Amis instantanés lors du repas au refugio.

Le lendemain, lorsque le guide Mauricio arrive pour nous réveiller, j'ai les yeux déjà grands ouverts, je suis inquiète, par la fenêtre la visibilité n'est pas géniale et je sais que l'activité risque d'être annulée. Heureusement, Mauricio décide de prendre une chance, et nous demande si nous sommes toujours intéressés. Devant nos binnes on ne peut plus enthousiastes, il sourit et nous invite à déjeuner, ce que nous faisons en silence. Nous préparons les sacs de jours, un peu de bouffe dense en énergie, de l'eau, dans laquelle je met du sel et un peu de jus, pour la minéraliser, quelques vêtements au cas où le temps change. Nous mangeons et partons.


Le sommet argentin au crépuscule.


Notre guide Mauricio, Gabriel et moi, au départ.

Nous devons traverser deux glaciers pour arriver, alors dès le premier, nous nous encordons, et devons marcher à distance de la corde. C'est une mesure de sécurité, un peu comme mettre sa ceinture dans la voiture. Si un de nous tombe dans une crevasse, les autres ont le temps de réagir, et ce n'est pas tout le monde qui tombera, il y aura des gens pour sortir l'autre.


Mauricio, la corde entre nous, passant entre les crevasses.

Ça fait un petit bout de temps que Mauricio n'est pas venu (comme c'est une des sorties un peu plus exigeantes, elle n'attire pas tout le monde) et il est navré de voir combien de glace a encore fondu en deux ou trois semaines. Nous devons enlever et remettre souvent nos crampons. Les parties de roche que nous devons traverser sont très mouillés (heureusement, la roche a une excellente adhérence....lorsqu'elle ne tombe pas en morceaux!! Elle est très friable) et Mauricio le fait à "corde courte" (ça veut dire qu'il nous fait avancer un à la fois seulement, et ne nous donne que juste assez de corde pour avancer, prêt à nous retenir si nous tombons).


La roche exposée, qui est normalement toujours recouverte de neige.

Par contre, le fait qu'il neige si peu et que tout fond, ça veut dire que le glacier lui même est spectaculaire, car on voit très bien les crevasses, les couleurs, les formes. Nous faisons 1000 arrêts photos!


Le deuxième glacier à traverser, avec le sommet du Punto de Cóndores.


Mauricio étudiant le terrain avant de nous faire passer à l'intérieur d'une crevasse.

La dernière partie est à pic. Les techniques de haute montagne sont de mise, heureusement que j'ai eu pas mal de pratique dernièrement, je n'ai aucun problème. Nous devons nous arrêter à quelques reprises pour Gabriel. Comme nous sommes toujours encordés, et que la corde ne doit pas accumuler de " mou" (loose) nous devons avancer en un seul bloc. Si un s'arrête, nous devons tous le faire.

Un dernier effort, et nous voici arriver à un endroit de pierre où nous nous débarassons de corde, crampons et piolet. Nous avançons un dernier 150m, et quel spectacle!!!! Devant nous, à perte de vues, des montagnes, des glaciers avec de grandes cascades, les trois sommets du Tronador qui viennent de se dégager, des volcans au loin (incluant deux que j'ai grimpé, le Lanín et Puyehue), et en bonus, 2 condors venus voir ces étranges bêtes qui entrent dans leur territoire!

Les 3 sommets du Monte Tronador en arrière plan: argentino, internacional et chileno.
Nous passons une heure magique à tout admirer, prendre photo sur photo, et admirer à nouveau en mangeant des fruits secs, du chocolat et du maté. Le soleil n'est sorti que pour cette petite partie!


Sommet chilien, avec le gros trou laissé par la tombée d'un énorme glacier. Cela prendra des siècles à le reconstruire, si tout le reste ne fond pas avant.

Bientôt le temps change, Mauricio s'inquiète, nous partons. Non sans regrets, comme j'aurais aimé rester dans cet endroit sublime! Mais avoir pu y passer une heure est déjà un privilège.

Au retour, Gabriel peine. Il doit être arrivé fatigué déjà, car il ne va pas bien. Nous nous arrêtons souvent. Au retour, tout lui parait plus loin, plus long. À moins que ce soit tout simplement moi qui, avec mes globules rouges en extra (l'acclimatation dure jusqu'à une dizaine de jours) sente tout plus facile que ce ne l'est.

Avec Mauricio

Nous arrivons au refuge avec le vent qui, heureusement, nous soufflait dans le dos au retour. On nous sert un énorme plat de spaghetti bolonaise auquel je fais honneur. Il ne se passe pas une demie-heure que le temps se déchaîne, et une grosse pluie torrentielle, qui se transformera en neige le soir venu, s'abat sur le refuge. Nous la regardons tomber, bien au chaud et au sec, en train de trinquer au vin rouge notre magnifique journé. Et ensuite, le personnel fait une fondue au chocolat, mmmmmmmmm, ça, on ne peut pas plus parfait comme journée!

Le lendemain, tout est féerique et blanc pour la descente!


Le refuge dans la blancheur de la neige.

Monday, February 2, 2009

Bariloche- Punto de Cóndores

Je viens d'arriver dans cette ville que je connaissais déjà pour y être passée plusieurs fois. Ça m'a fait plaisir d'arriver à l'auberge de jeunesse où la dame m'a reconnue, bien que ça fait trois ans maintenant que je suis passée.

Je quitte demain tôt pour aller faire une excursion sur un glacier. J'ai bien hâte, même si je suis un peu déçue de ne pouvoir monter au Monte Tronador. Il y a un petit espoir, je verrai bien!

Je reviens dans environ 3 jours, et déciderai alors si aller tout de suite vers Puerto Madryn (où Julio s'active toujours à terminer sa thèse) ou rester encore dans le coin.

Gros bisous!

Friday, January 30, 2009

The Dead

As soon as we got off the mountain, we saw the newspaper articles sensationalizing the deaths that occured on the mountain this season.

We had discussed this up on the mountain. We knew things were being exagerated and the such. Newspapers exist to sell themselves, after all.

There have been 6 deaths this season, about double the normal. For a number of 9000 climbers, it is not that high. Certainly lower than the average death crossing the street in a big city.

The first was an Italian, part of a group of 4 with a guide. This is the worst, I think. They kept climbing in a storm, something I have heard criticized by many other guides, as it goes against common sense. They arrived at the summit and then, in zero visibility, started coming back down the wrong side of the mountain, into a glaciar. One died. Help, called too late, arrived when the other three and the guide had already spent two nights in the elements and the storm. He did not survive. The other three were given medicine to be able to climb back up to the summit and down the other side to a place where they could be airlifted out.

The third was someone who was climbing the glaciar. It is not an easy climb, and he died.

The fourth was someone who died of a heart attack shortly after reaching the summit. His body was taken down only a couple of days ago, along with the unfortunate guide's, when the weather was good enough for them to be retrieved.

The fifth was that poor man I have already spoken of, who was hit by a small boulder.

And the sixth is presumed dead, a French man who simply disappeared nearly two weeks ago. It is unlikely he will be found alive now, it has been too long.

Each was mourned by the people who know the mountain best. Everyone grieves these disappearances. And no one likes their deaths to be taken lightly, to be transformed into stories to sell a medium.

30th jan Mendoza

Too hot! I am going to turn into a very cranky, very annoying thing if I have to stay here long! I wanted to go climbing (there is excellent climbing nearby, apparently) but my two big toenails are all black and blue, it will hurt too much, they got too bumped around on our walk down from the high camps.

I've decided to go to Bariloche to go do a bit of ice climbing on Monte Tronador. It will be cool, icy, aaaaaaaahhhhhhhhhhhh! Much better!

Keep posted to know how that turns out!

28th Jan route back to Mendoza

It was time to go. The things for the mules had been packed. Our day bags were ready with water and our lunches. Everything was done. And I didn't want to go.

How could I? It was beautiful here, I felt good here. Base camp felt like home. Too bad I have no skills whatsoever that could be useful to anyone in base camp. I'd love to stay.

A round of hugs. A tightening of the heart, many times repeated. I want to stay I want to stay I want to stay. Adrianna looks at me longingly, Chapu is staring at the ground, Rodrigo is drinking mate with friends, looking unusually somber. Nenu and Jaime come to give me a present. A beautiful woven necklace, with a stone from the mountain inside, Inca style. Jaime picked the rock. Nenu wove the little pouch it is in. Jaime wove the string it hangs on. I stare at it. I know I will cherish this, know I won't want to part with it, know I will be heartbroken if ever I lose it.

I really don't want to go now. I am just getting to know these wonderful people. Intimacy is very quick in such a place, where you need to depend on one another, where you share tents and more forced physical closeness than most people ever do, where different body odours are just part of everything else and of no particular concern to anyone.


More hugs, more pictures, more exchange of emails. We should have left an hour ago, we have to go.
The last view of everyone.


And we do, we tear ourselves away, we are driving Lito insane, but I feel I leave a part of me behind. I am glad for the walk ahead. It will give me the time to be with myself and mourn.


Leaving base camp further and further away.


I walk alone, or nearly, for the first 3 to 4 hours.

We spread out into a line about a kilometer long. Lito ahead, then Jackman, then me, then Gerard, the German we met yesterday, then Shum. It takes us nearly 10 hours to reach the entrance to the park. During that time, we mingle, take pictures, change our order of walking.


Confluencia camp, people playing volleyball.



It does me good to be able to use my German. Gerard is really entertaining, very interesting. And a brute, in the most admiring sense of the word! He can walk us all into the ground carrying 30kg on his back! I hid his tent with the things I left for the mules, to lighten his load slightly. I meant to take more, and am sorry I didn't, I got caught up in the goodbyes at base camp.


When we finally get to our bus, exhausted, I feel calm. I'd been really sad a few hours earlier. We board the bus for the 3 hours back to Mendoza. It is nearly dark. I look at the snowy mountain peaks one last time, and feel I will be back. This calms me further, and I can feel serene as we drive away.